Le jury de Diplôme d’Expertise Comptable (DEC) s’est réuni le jeudi 9 janvier 2014, à la Maison des examens à Arcueil, afin de délibérer sur les résultats de la sessions de novembre 2013. Cette analyse appelle, comme il est d’usage, des observations générales sur la session considérée mais aussi quelques commentaires spécifiques pour chacun des trois épreuves.
Remarques générales sur les résultats de la session
La session de novembre 2013 a été importante tant pas la nombre de candidats que par le nombre de diplômés. Ils étaient en effet 1 882 à être inscrits, dont 924 en situation d’être diplômés. Au final, 654 candidats ont obtenus leurs diplôme, soit un taux de réussite de 70.78 %, taux supérieur à ceux observés sur les dernières sessions.
Le nombre de diplômés pour l’année 2013 s’élève ainsi à 1 107, soit un chiffre sensiblement plus élevé que les années précédentes. Au total, on comptabiliser un peu moins de 9 000 diplômés sur les dix dernière années (8 929 très exactement).
La moyenne générale des diplômés, on le constate, est sensiblement plus élevée que sur les sessions précédentes.
Plus de 57 % des diplômés ont entre 11 et 13 de moyenne générale, alors que sur les deux dernières sessions, environ les deux tiers des diplômés enregistraient une moyenne entre 10 et 12. On signalera comme à chaque session la très belle performance de certains. Deux candidates obtiennent ainsi leur diplôme avec plus de 16 de moyenne générale et trois autres candidates enregistrent une moyenne comprise entre 15 et 16.
On notera 57 candidats sont éliminés alors qu’ils atteignent un nombre de point supérieur ou égal à 80. Ces derniers sont, à une exception près, tous éliminés sur l’épreuve de mémoire. Le nombre de candidat « reçus/collés » est sensiblement plus élevé sur les sessions précédentes.
La répartition hommes/femmes parmi les diplômés de la session est relativement stables (58 % des diplômés et 42 % de diplômées), le taux de réussite demeurant toujours plus élevé chez les candidates que chez les candidats. La région ordinale Paris – Ile de France représente 40 % des diplômés de la session, suivie par le conseil régional de Marseille PACA et celui de Rhône-Alpes qui représentent chacun 8 % des diplômés.
Remarques spécifiques à chacune des épreuves
L’épreuve de déontologie et réglementation professionnelle
C’est incontestable la mauvaise surprise de cette session. L’épreuve de déontologie a en effet été peu réussie et les résultats dénotent par rapport aux sessions antérieures qui se présentaient également sous forme de questions à réponses courtes (QRC). La moyenne générale s’établit à 8.95 et à peine 40 % des candidats atteignent la moyenne, 76 candidats (soit 9.11 % des inscrits) enregistrant une note éliminatoire. Trois explications peuvent être avancées. La premier tient au sujet qui se présentait sous forme de question de déontologie « appliquée », avec des mises en situation. Les question ne portaient donc par sur de pures « questions de cours » mais sur des situations pratiques. Cette forme était déjà apparue dans les sessions antérieures mais uniquement sur la partie commissariat aux comptes. Cette fois, l’ensemble du sujet était construit sur ce schéma. La deuxième raison est liée au fait que beaucoup de solutions sont énoncées sans justification. Enfin, les correcteurs ont constaté que sur certaines questions classiques (comme par exemple sur les règles en cas de reprise d’un client), les connaissances se révèlent parfois un peu approximatives.
L’épreuve de révision légale et contractuelle
Pour la session de novembre 2013, le sujet se présentait sous forme de deux dossiers indépendants d’égale importance et qui ne présentaient pas de difficulté majeure. Le premier dossier portait sur le commissariat aux comptes et le deuxième sur le contenu des missions d’évaluation. L’épreuve a manifestement séduit les candidats. Sur les 1 216 qui ont composé, 57 % ont obtenu la moyenne, ce qui constitue un taux de réussite particulièrement élevé pour cette épreuve au regarde des sessions précédentes. Pour la deuxième session consécutive, la moyenne générale de l’épreuve est supérieur ou égale à 10.
L’épreuve de soutenance
La session de novembre était en quelque sorte une session record en termes de mémoire soutenus, dans la mesure où 879 candidats se sont présentés. Près de 74 % ont obtenu la moyenne avec une moyenne de 10.79, la plus élevé enregistrée sur les dix dernières années. Il faut en effet remonter à novembre 2003 pour retrouver une moyenne de 10.87 au mémoire. Deux candidats ont obtenu la note de 18/20 et six ont reçu 17/20.
On observe une tendance à étayer le mémoire d’annexes de plus en plus nombreuses et volumineuses, ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose. Il faut s’assurer que les éléments qui y sont présentés soient bien en lien direct avec le sujet du mémoire et présentent une réelle utilité. Par ailleurs, il est rappelé que lorsque le mémoire est présenté en deuxième, voire troisième soutenance, la note du jury aux candidats prescrit d’insérer, en tête de mémoire, un note à l’attention des examinateurs expliquant les modifications apportées depuis la première soutenance. Or, cette recommandation est peu suivie. Enfin, la bibliographie doit être présentée conformément aux prescriptions contenues dans la note du jury et en respectant la hiérarchie dans la présentation. Il convient sur ce point de veiller à l’actualisation de cette bibliographie entre la date du dépôt de la demande d’agrément et la rédaction du mémoire. Trop de candidat reproduisent en l’état la bibliographie de l’agrément sans l’actualiser, voire l’enrichir dans le cadre du mémoire.